Accueil     Présentation générale du nucléaire     Notions fondamentales     Risques liés au nucléaire civil     Risques liés au nucléaire militaire

Risques liés à l'amont et à l'aval du cycle    Limiter au maximum les risques     Conclusion générale     Annexes     Synthèses personnelles

Historique complet sur la découverte de la Radioactivité et sur les découvertes qui ont suivi

 

       C'est le 28 Décembre 1895 qu'eut lieu la découverte des rayons X par Willhelm Conrad Roentgen, un physicien allemand.
         
         En 1896, Henri Becquerel, un physicien français (voir photo ci-dessous ; 1852-1908), découvre la radioactivité naturelle de l’Uranium ; et ce par accident au cours de ces recherches sur la fluorescence des sels d’Uranium. Ces recherches lui furent suggérées par Henri Pointcarré lors d’une représentation quant à l’utilisation de la radiographie le 20 Janvier à l’Académie des Science.
         Henri Becquerel avait donc cherché à savoir si l’émission des rayons X était liée à la phosphorescence. La découverte de la radioactivité naturelle fut donc, pour lui, tout à fait fortuite. En effet, c’est par un jour de mauvais temps qu’il rangea dans un tiroir un sel phosphorescent d’Uranium (car il ne pouvait pas l’exposer au soleil) ainsi qu’une plaque photographique vierge
enveloppée dans du papier noir (donc à l’abri de la lumière). C’est quand il retira du tiroir ces deux matériaux qu’il découvrit que la plaque photographique avait été impressionnée. Il en conclut donc que le sel d’Uranium avait émis spontanément un rayon pénétrant qui était capable d’impressionner la plaque photographique. Suite à cette découverte, il étudia différents sels d’Uranium (phosphorescents ou non). C'est ainsi qu'il déduisit que ce rayonnement était émis par l’Uranium. Il nomma donc les rayons émis « rayons uraniques ». De plus, il constata que ces rayons étaient également capables d’électriser l’air. En réalité, les rayons découverts par Henri Becquerel correspondent aux rayons Bêta et Gamma que nous définirons par la suite.

                                                                                                                    

     En Novembre 1897, Marie Sklodowska-Curie (voir photo ci- dessous ; 1867- 1934 : morte suite à ses multiples recherches sur la radioactivité), physicienne française d‘origine polonaise, tente de rechercher ces « rayons uraniques » dans différents éléments, composés et minéraux. Elle a appris qu’ils étaient capables d’électriser l’air qui les entoure. Elle utilisa donc cette propriété, et, à l’aide d'un
électromètre à quartz piézoélectrique (capable de mesurer de très faibles valeurs d’intensité électrique), elle en déduisit que la radioactivité était attachée à l’atome et non à la molécule. Elle était ainsi persuadée que c’était à l’intérieur même du noyau que quelque chose se modifiait.
    En 1898, Pierre et Marie Curie découvrent du Polonium et du Radium, éléments jusqu’alors inconnus, qui sont présents en
faible quantité dans le Pechblende (minéral de l’uranium). Dans la même année, Marie Curie parvient à isoler le Radium qui
s'avère être un million de fois plus radioactif que l'Uranium (elle trouvera en 1902 la masse volumique de cet élément qui est de 225g/mol)

                                                                                      

       En 1900, Paul Villard reconnaît les rayons Gamma comme des photons, particules possédant une grande énergie et étant de même nature que les rayons X.

       De 1901 à 1903, Ernest Rutherford (voir photo ci-dessous ; 1871- 1937) et son élève Frédéric Soddy (un jeune chimiste) mettent en évidence que chaque élément a sa propre période et que cette période est caractéristique d'une loi de la décroissance qui gouverne la radioactivité (loi que nous verrons par la suite). Ils prouvent également que la radioactivité s’accompagne de la transmutation d’un élément en un autre.
          En 1902, Ernest Rutherford montre que les rayons Alpha et les rayons Bêta (que nous définirons par la suite) entraînent
la transmutation des atomes (transformation de certains corps en corps différents).

           

       Le 10 décembre 1903 Pierre et Marie Curie ainsi que Becquerel obtiennent le prix Nobel de physique pour la découverte (par Becquerel) et l’étude (de Curie) de la radioactivité naturelle de l’Uranium.

       En 1906, Jean Perrin prouve définitivement l’existence de l’atome, qui avait été jusque là controversée.

       En 1908, Ernest Rutherford obtient le prix Nobel de chimie pour la découverte des rayons Alpha et Bêta. Il prouve également que les atomes d’Hélium sont doublement chargés ou ionisés; et il découvre la même année que la radioactivité s’accompagne de la désintégration des éléments.

       En 1911, Marie curie obtient le prix Nobel de chimie pour ses travaux sur le Radium.
         La même année, Ernest Rutherford met en évidence l’existence d’un noyau au cœur des atomes ; et ce en bombardant, avec deux de ses élèves (Ernest Marsden et Hans Geiger), une mince feuille d’or avec des particules alpha émises par le Radium.

       En 1913, Fréderick Soddy (voir photo dans "galerie photo") introduit le concept de l’isotopie (que nous verrons là encore par la suite). Il recevra le prix nobel de chimie en 1921.

       En 1919, Ernest Rutherford réalise la première transmutation atomique ; c'est à dire la première "réaction nucléaire" (il bombarda de l’azote avec des particules alpha, ce qui les transforma en oxygène).

       En 1930, deux spécialistes allemands du rayonnement cosmiques (W. Bothe et H. Becker) découvrent les rayons Gamma. Ils ont en effet observé que des éléments légers, bombardés par des particules alpha, émettaient des rayons « ultras pénétrant » qu’ils supposaient être des rayons Gamma.
       La même année, le physicien américain Wolfgang Pauli (1900-1958), propose l’existence d’une nouvelle particule neutre, et ce, dans le but de clarifier, d'une part, la non-conservation de l’énergie lors de la désintégration et, d'autre part, le problème de la « parité des noyaux ».

        En 1931, Irène (1897-1956 ; scientifique française fille de Marie Curie) et Frédéric Joliot-Curie (1900-1958), physicien français, découvrent que les rayons Gamma ont la propriété de mettre en mouvement les noyaux atomiques ; surtout les protons.

       En 1932, Ernest Rutherford et Sir John Cockfrot (physiciens anglais) réussissent la première fission de l’atome.
         La même année, James Chadwick fait la découverte du neutron et confirme l'existence des rayons Gamma.

       En 1933, Enrico Fermi, physicien italien (voir photo dans "galerie photo" ; 1901-1954) propose le nom de « neutrino » à la particule inventée par Pauli et formule une théorie quantitative des interactions faibles.

       En 1934, Frédéric Joliot-Curie (voir photo dans "galerie photo") participe avec sa femme sur la structure de l‘atome.Tous deux découvrent la radioactivité artificielle. Ils travaillent également sur la radioactivité naturelle et sur la transmutation des éléments.
         En 1935, ils obtiennent le prix Nobel de Chimie pour la découverte de la radioactivité artificielle.

       En 1938, Otto Hahn, Fritz Strassman et Lise Meitner mettent en évidence que les noyaux d’Uranium 235, lorsqu’ils sont bombardés par des neutrons, éclatent. C’est la découverte de la fission nucléaire.

       En Janvier 1939, Frédéric Joliot-Curie prouva que le noyau se fragmentait.
         Dans la même année, une équipe du Collège de France démontre que la fission de l’Uranium peut entraîner une réaction en chaîne.
         Par ailleurs, Enrico Fermi obtient le prix Nobel de Chimie.

       En 1942, la première pile atomique est réalisée par Enrico Fermi.

       En 1945, c'est l'explosion des deux premières bombes nucléaires (dont Enrico Fermi aura participé à la construction) sur Hiroshima et Nagasaki lors de la seconde guerre mondiale.

       En 1951, la première centrale nucléaire à fission (The National Reactor Station) entre en fonction aux Etats-Unis dans l’Idaho.

       En 1955, Murray Gell Mann, physicien américain, établit la notion d’interaction faible.

       En 1956, c'est la mise en évidence du neutrino par Reines et Cowan.

       D'autres découvertes ont bien entendu suivi et d'autres suivront encore...